Les femmes marocaines récolteuses de fraises en Andalousie, Espagne
En 2019, 14.411 [1] travailleuses saisonnières marocaines sont arrivées à Huelva, Espagne, pour travailler dans la campagne de cueillette des fraises grâce au système de recrutement « à la source », principalement à destination des femmes et instauré par le gouvernement espagnol en 2001. Or, ce modèle de production intensif, caractérisé par une logique de minimisation du coût de la main d’œuvre pour garantir la marge bénéficiaire, induit la précarité et des violations des droits de ces travailleuses. Souvent analphabètes et peu scolarisées, ces saisonnières voient dans le travail agricole en Espagne une potentielle solution à leur situation socio-économique précaire.
Les femmes marocaines sont particulièrement touchées par les conditions injustes de travail liées à ce type de contrat. Les recrutements se caractérisent par l’absence de garantie de revenu minimal et de rémunération des jours non travaillés [2]. Ces femmes reçoivent les salaires le plus bas de toute l’Andalousie, soit environ 38 euros pour 6 ou 7 heures travaillées par jour [3], alors même que le marché de la fraise, surnommé « l’or rouge », produit plus de 300 millions d’euros par an, les champs dans la région de Huelva produisant 95% des 300.000 tonnes chaque année.
Un recrutement discriminatoire et abusif
Le recrutement « à la source » vise à embaucher une main-d’oeuvre massive trouvée dans le pays d’origine et de la faire travailler dans les champs espagnols tout au long de la saison avant de retourner dans son pays [4]. L’existence des programmes de financement européens tels que l’Aeneas-Cartaya, a consolidé la place du Maroc en tant que principal fournisseur de main-d’œuvre féminine. Dans le cadre de ce programme, les organisations agricoles de Huelva et les autorités marocaines ont établi un mandat toujours en vigueur selon lequel les contrats sont exclusivement destinés aux femmes. Les femmes sont, selon les producteurs, la main d’oeuvre idéale pour ce type de travail car elles sont considérées comme étant plus dociles, avec une meilleure capacité d’adaptation, ce qui améliore la qualité de la récolte [5]. Ainsi, la sélection, réalisée au Maroc par l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) est fortement discriminatoire. En effet, le recrutement exclusif de femmes mariées, veuves ou divorcées, âgées de 18 à 45 ans ayant des enfants de moins de 14 ans à leur charge, issues des milieux ruraux précaires, contredit les présupposés de non-discrimination établis par l’arrêté ministériel qui régit ces contrats et les articles 14 et 35.1 de la Constitution espagnole [6].
Par ailleurs, ces contrats prévoient pour les saisonnières un permis de travail et de séjour lié à une zone géographique, un employeur et un secteur d’activité spécifiques, ce qui les place dans une situation de dépendance vis-à-vis des employeurs. Quant à la transparence des informations fournies dans les pré-contrats, plusieurs femmes témoignent des irrégularités systématiques.
Dans certains cas, les conditions exactes établies dans les contrats de travail et les droits garantis par la convention collective provinciale ne sont pas fournies ou uniquement à l’oral dans une langue que parfois elles ne maîtrisent pas.
Enfin, on constate que le principe de gratuité dans le processus de recrutement n’est pas toujours respecté car, dans la pratique, les femmes doivent assumer une série de dépenses notamment le paiement des frais liés au certificat médical, au passeport et au visa. Formalités encore plus contraignantes pour les femmes vivant en milieu rural, devant se déplacer pour effectuer ces démarches. De plus, les employeurs doivent assurer la charge du transport mais ne se contentent parfois que de régler le voyage aller.Les contrats prévoient également l’obligation pour les producteurs d’offrir un logement aux travailleuses. Néanmoins, les conditions d’hébergement ne sont pas précisées ou, quand elles sont communiquées aux candidates par le biais de photos et de vidéos, elles sont bien loin de la réalité.
Les abus sur les sites de travail
« Je me sentais comme un esclave. Comme un animal. Ils nous ont amenés pour nous exploiter et ensuite pour nous renvoyer. J’aurais aimé me noyer dans la mer et mourir avant d’arriver en Espagne », a affirmé une des 10 femmes marocaines qui ont déposé plainte contre la ferme Doñana 1998 en les accusant de harcèlement et d’agression sexuels, de viol, de traite et de plusieurs violations du droit du travail [7].
Les femmes sont enfermées dans des fermes privées, leur liberté de circulation se retrouve donc limitée, voire complètement bafouée. De plus, de nombreux employeurs leur retirent leur passeport afin de les empêcher de fuir [8].
Encore plus inquiétant, des pratiques de harcèlement et d’abus sexuels systématiques ont été dénoncées à partir de 2010. Le sujet a particulièrement gagné en visibilité en mai 2018 grâce à la publication d’un rapport sur les conditions précaires de travail et de vie des travailleuses à Huelva et les violences sexuelles qu’elles ont subies pendant la campagne 2016/2017 [9]. La même année, le Syndicat Andalou de Travailleur.se.s (SAT) dénonçait l’exploitation sexuelle et les conditions de travail inhumaines des femmes migrantes cueilleuses de fraises, et le SAT ainsi que l’Association Asnuci dénonçaient également les menaces dont elles sont victimes, notamment le refus de travail et de rémunération si ces dernières n’acceptent pas de consentir à rapports sexuels [10].
La courte temporalité de ce travail, ainsi que la peur d’être renvoyées, empêche souvent les femmes de dénoncer elles-mêmes ces abus et agressions. Cependant, en juin 2018, dix travailleuses marocaines ont signalé des cas d’abus de pouvoir et sexuels dans une entreprise à Almonte [11]. D’autres travailleuses saisonnières ont déposé des plaintes similaires alors qu’elles travaillaient dans une autre entreprise du secteur agricole de Huelva.
La crise sanitaire du Covid-19 a accentué la situation d’extrême précarité et de vulnérabilité qui touche les femmes saisonnières marocaines. En effet, la pandémie a un impact spécifique sur les travailleuses temporaires dont les familles dépendent de leurs revenus. Plus de 17.000 permis de séjour et de travail ont été accordés pour la campagne 2020, mais 11.865 travailleuses n’ont pas pu pas se rendre à Huelva et ce, sans qu’aucune alternative ne leur soit offerte. Par ailleurs, 7.100 récolteuses dont le contrat avait expiré se retrouvaient bloquées en juillet 2020 à Huelva sans possibilité de travailler ni de rentrer au Maroc, où les frontières étaient fermées depuis le 13 mars [12]. La pandémie a exposé ces femmes à des nouvelles formes d’exploitation en raison du manque de main-d’œuvre ainsi qu’à une plus grande impunité des agresseurs, notamment à cause des difficultés accrues d’accès aux systèmes de santé et de justice. De plus, les conditions de travail et de logement dans certaines exploitations agricoles, l’absence de système de ventilation, l’éloignement géographique des salles de bain et l’absence d’eau potable; le non respect des distances de sécurité ni de l’approvisionnement des masques et des gants, sont autant de facteurs favorisant les risques d’exposition au virus [13].
L’action de la société civile
De nombreuses organisations sociales ont dénoncé cette situation à plusieurs reprises. La visibilisation des situations d’exploitation des travailleuses marocaines menée par les médias et les acteurs de la société civile depuis 2018 a contribué à la mise en place de nouvelles mesures. En ce sens, un protocole d’action accordé entre les employeurs, les syndicats, les organisations non-gouvernementales (ONG) du secteur et le gouvernement régional de l’Andalousie a été approuvé face à d’éventuels nouveaux cas d’abus et de harcèlement sexuel à l’encontre de travailleuses. Ce protocole prévoit une formation sur des questions liées au genre pour les employeurs, ainsi que l’intervention des médiateurs nommés par les ONG pour contrôler le respect des conditions de travail et d’accueil des femmes saisonnières. Par ailleurs, l’accord oblige les employeurs à fournir aux travailleuses des informations détaillées dans différentes langues concernant leurs droits et les services auxquels elles ont accès [14]. Enfin, une convention a été signée entre le syndicat Comisiones Obreras et l’Association agricole des jeunes agriculteurs Asaja-Huelva en 2018. Cet accord prévoit un article sur « l’égalité de traitement et d’opportunités » (art. 35), qui se révèle être en contradiction avec le système de recrutement à l’origine avec le Maroc [15].
Plus récemment, en juin 2020, l’organisation internationale de défense des droits des femmes, Women’s Link Worldwide, avec le soutien de 7 autres organisations, a envoyé un communiqué urgent à différentes agences de l’Organisation des Nations Unies (ONU), explicitant les violations des droits des femmes marocaines récolteuses [16].
Elle demande aux agences onusiennes d’adresser une déclaration aux autorités espagnoles et marocaines ainsi qu’aux entreprises concernées afin de garantir la santé et les droits des travailleuses migrantes à Huelva – dans une perspective de durabilité dans le temps et de genre, la cueillette de fraises étant un secteur très féminisé.
Parallèlement, l’ONU a également condamné le traitement inhumain subi par ces femmes [17]. Le 26 juin 2020, Olivier De Schutter, rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté et les droits de l’Homme, déclarait que la responsabilité de garantir aux travailleur.se.s migrant.e.s des conditions de travail, y compris l’accès à des soins de santé adéquats, incombait aux autorités étatiques. Il a qualifié de « travail forcé » la situation de ces femmes, en constatant qu’elles étaient contraintes de travailler dans des conditions qui « violaient les normes internationales des droits de l’homme et les lois nationales » [18] .
En juillet 2020, M. De Schutter affirmait que la protection des travailleuses migrantes saisonnières à Huelva avait été complètement négligée pendant la pandémie COVID-19 et pendant la période du confinement en Espagne en particulier.
La réponse gouvernementale
Pour éviter ce traitement « humiliant », le gouvernement andalou avait proposé en 2018 certaines mesures lors d’une réunion conjointe avec les syndicats et les entreprises, telles que la mise à disposition du numéro de téléphone d’une médiatrice parlant arabe aux travailleuses saisonnières à leur arrivée en Espagne [19]. Une autre mesure discutée lors de cette réunion conjointe avec le Maroc était d’établir une période probatoire d’un mois pour éviter le licenciement après trois jours. Le Ministère du travail et de l’économie sociale espagnol avait aussi affirmé que des inspections sur les conditions de travail des travailleurs migrants en Espagne étaient en cours [20]. Toutefois, ces mesures n’ont pas abouti à une amélioration de la situation de ces femmes qui demeurent dans l’insécurité totale. Les recherches de Women’s Link Network montrent la méconnaissance de l’existence même des médiateurs de la part des travailleuses ou, en cas de connaissance, la méfiance à leur égard [21]. Les dénonciations sont indirectement découragées car il n’y a aucune garantie de continuité de travail, de permis de séjour ou de renouvellement de contrats pour ces femmes.
En réponse à la crise Covid-19, le gouvernement espagnol a réduit de 30% le quota de nouvelles travailleuses avec un contrat à l’origine, qui avaient été embauchées pour la saison agricole 2020-2021. En ce qui concerne la protection des récolteuses et la garantie de leurs droits, aucune mesure n’a été mise en place par les autorités.
Recommandations
1
Horaires de travail abusifs, conditions de travail indécentes, non-paiement des heures supplémentaires, licenciements injustifiés, répression antisyndicale, contrats illégaux, non-respect des normes issues du droit du travail. Ces pratiques sont quotidiennes dans de nombreuses entreprises espagnoles. Les contrats à la source articulent un modèle de gestion du travail qui repose sur des hiérarchies de sexe, de classe, de race et de citoyenneté et dont le fonctionnement dépend précisément de sa reproduction. Étant donné la visibilité des abus et des violations répétées dans la cueillette de fraises, il est impératif d’interroger les autorités sur le système de sourcing et de contrats à l’origine qui est toujours en vigueur.
2
Face à l’inaction des États espagnol et marocain, nous demandons la modification des caractéristiques de ce type de contrat afin de garantir l’égalité des droits avec le reste des travailleurs saisonniers sur le territoire espagnol. Notamment les critères de sélection discriminatoires actuellement en vigueur qui doivent être éliminés. La possibilité de changer d’emploi durant la validité du visa ainsi que de changer d’employeur au cours de la saison suivante doit être mise en place.
3
Nous demandons aux autorités de vérifier que toutes les informations sur leurs droits en matière de travail et de séjour soient fournies de manière claire et compréhensible à toutes les travailleuses, dans leur propre langue. De même, pour faciliter leur accès à la justice il faut informer les travailleuses de l’existence des organisations et des institutions indépendantes vers lesquelles elles peuvent se tourner en cas de conflits, de harcèlement ou d’abus. Les mécanismes de contrôle et d’inspection de travail sur place doivent également être renforcés. Par ailleurs, l’action des syndicats et des associations devrait être renforcée par l’action de médiateurs indépendants ayant une connaissance de l’arabe et une formation en matière de genre, vers lesquels les travailleuses peuvent se tourner si elles sont victimes d’abus sexuels ou de travail. L’accès des syndicats et des travailleur.se.s sociaux aux lieux de travail et de résidence doit aussi être rendu possible.
4
Enfin, il est nécessaire d’insister sur le fait que les situations de violation des droits du travail et d’abus sexuels ne sont pas limitées aux quelques victimes identifiées. Nous demandons donc la création d’un recensement de tous les cas signalés, ainsi que des contrôles et des peines strictes.
Sarah Barales, assistante plaidoyer stagiaire, décembre 2020
Notes de bas de page :
[1] Sáez, C., « La contratación en origen para la fresa alcanza las 19.000 temporeras marroquíes », Huelva Información, 20 octobre 2019, https://www.huelvainformacion.es/provincia/contratacion-origen-fresa-temporeras-marroquies_0_1402060037.html.
[2] FIDH, « Main d’œuvre importée pour fraises exportées. Conditions de travail dans les plantations de fraise à Huelva (Espagne) », janvier 2012, p.4.
[3] Kohan, M., « Las mujeres de la fresa. Sombras y silencio sobre la situación de las mujeres trabajadoras de la fresa en Huelva », Publico, 22 mai 2018, https://www.publico.es/sociedad/mujeres-fresa-sombras-silencio-situacion-mujeres-trabajadoras-fresa-huelva.html.
[4] FIDH, « Main d’œuvre importée pour fraises exportées. Conditions de travail dans les plantations de fraise à Huelva (Espagne) », janvier 2012.
[5] Moreno Nieto, J., « Los contratos en origen de temporada: mujeres marroquíes en la agricultura onubense », Revista de Estudios Internacionales Mediterráneos, n°7, Janvier-Mai 2009, https://revistas.uam.es/reim/article/view/804.
[6] Márquez Tejón, A., et Wilson, H. « Resumen Ejecutivo. Temporeras marroquíes en la Agricultura Onubense. Condiciones de trabajo y estancia de las trabajadoras contratadas en origen 2019 », Women’s Link Worldwide, 13 mars 2019, p.5., https://www.womenslinkworldwide.org/files/3118/resumen-ejecutivo-temporeras-marroquies-en-la-agricultura-onubense.pdf.
[7] Alami, A. « Workers in Spain’s Strawberry Fields Speak Out on Abuse », The New York Times, 20 juillet 2019, https://www.nytimes.com/2019/07/20/world/europe/spain-strawberry-fields-abuse.html.
[8] Hortigüela Rabat, R., « Jornaleras marroquíes de la fresa: otra forma de entrar (y quedarse) en España », El Confidencial, 30 janvier 2019, https://www.elconfidencial.com/mundo/2019-01-30/jornaleras-marruecos-entrada-inmigracion-espana_1791858/.
[9] Müller P., et Prandi, S. « Violadas en los campos de Europa », BuzzFeed.News, 18 mai 2018, https://www.buzzfeed.com/pascalemueller/violadas-en-campos-europa
[10] Kohan, M., « Las mujeres de la fresa. Sombras y silencio sobre la situación de las mujeres trabajadoras de la fresa en Huelva », Publico, 22 mai 2018.
[11] Montero Logroño, I., « Temporeras marroquíes en la agricultura española », Nueva Tribuna, 3 octobre 2020, https://nuevatribuna.publico.es/articulo/sociedad/temporeras-marroquies-agricultura-espanola/20201003181457179772.html.
[12] Saiz, E., « Las temporeras atrapadas en Huelva: “Se nos acaba el dinero y necesitamos volver a Marruecos” », El País, 14 juillet 2020, https://elpais.com/espana/2020-07-13/nuestro-trabajo-ha-terminado-se-nos-acaba-el-dinero-y-necesitamos-volver-a-marruecos.html.
[13] Arab, C., et Bouzidi, Z. « Le coût amer des fruits : la galère des ouvrières au Maroc et en Espagne face au Covid-19 », The Conversation, 10 juin 2020, https://theconversation.com/le-cout-amer-des-fruits-la-galere-des-ouvrieres-au-maroc-et-en-espagne-face-au-covid-19-140090.
[14] HEconomia, « La Junta y el sector fresero consensúan un protocolo de actuación con las temporeras », 13 juin 2006, http://www.heconomia.es/volatil.asp?o=1284165534.
[15] Márquez Tejón, A., et Wilson, H. « Resumen Ejecutivo. Temporeras marroquíes en la Agricultura Onubense. Condiciones de trabajo y estancia de las trabajadoras contratadas en origen 2019 », Women’s Link Worldwide, 13 mars 2019, p.7.
[16] Women’s Link Worldwide, L., « Women’s Link Worldwide pide a la ONU que investigue de manera urgente las vulneraciones de derechos humanos que sufren las trabajadoras migrantes de la fresa en España », 3 juin 2020, https://www.womenslinkworldwide.org/informate/sala-de-prensa/women-s-link-worldwide-pide-a-la-onu-que-investigue-de-manera-urgente-las-vulneraciones-de-derechos-humanos-que-sufren-las-trabajadoras-migrantes-de-la-fresa-en-espana.
[17] The North Africa Post, « UN Criticizes Spain for inhuman treatment of Moroccan fruit pickers », 20 juillet 2020, https://northafricapost.com/42689-un-criticizes-spain-for-inhuman-treatment-of-moroccan-fruit-pickers.html.
[18] Wallis, E., « UN calls out ‘shocking’ abuse of migrants picking strawberries in Spain », Infomigrants.net, 2 juillet 2020, https://www.infomigrants.net/en/post/25760/un-calls-out-shocking-abuse-of-migrants-picking-strawberries-in-spain.
[19] HEconomia, « La Junta y el sector fresero consensúan un protocolo de actuación con las temporeras », 13 juin 2006.
[20] Wallis, E., « UN calls out ‘shocking’ abuse of migrants picking strawberries in Spain », Infomigrants.net, 2 juillet 2020, https://www.infomigrants.net/en/post/25760/un-calls-out-shocking-abuse-of-migrants-picking-strawberries-in-spain.
[21] « Resumen Ejecutivo. Temporeras marroquíes en la Agricultura Onubense. Condiciones de trabajo y estancia de las trabajadoras contratadas en origen 2019 », Women’s Link Worldwide, 13 mars 2019, p.8.
Bibliographie
Alami, A. « Workers in Spain’s Strawberry Fields Speak Out on Abuse », 20 juillet 2019, The New York Times. URL : https://www.nytimes.com/2019/07/20/world/europe/spain-strawberry-fields-abuse.html
Arab, C., et Bouzidi, Z. « Le coût amer des fruits : la galère des ouvrières au Maroc et en Espagne face au Covid-19 », The Conversation, 10 juin 2020. URL : https://theconversation.com/le-cout-amer-des-fruits-la-galere-des-ouvrieres-au-maroc-et-en-espagne-face-au-covid-19-140090
FIDH, « Main d’oeuvre importée pour fraises exportées. Conditions de travail dans les plantations de fraise à Huelva (Espagne) », n° 578f, janvier 2012
Kohan, M., « Las mujeres de la fresa. Sombras y silencio sobre la situación de las mujeres trabajadoras de la fresa en Huelva », 22 mai 2018, Publico. URL : https://www.publico.es/sociedad/mujeres-fresa-sombras-silencio-situacion-mujeres-trabajadoras-fresa-huelva.html
Márquez Tejón, A., et Wilson, H. « Resumen Ejecutivo. Temporeras marroquíes en la Agricultura Onubense. Condiciones de trabajo y estancia de las trabajadoras contratadas en origen 2019 », Women’s Link Worldwide. URL : https://www.womenslinkworldwide.org/files/3118/resumen-ejecutivo-temporeras-marroquies-en-la-agricultura-onubense.pdf
Moreno Nieto, J., « Los contratos en origen de temporada: mujeres marroquíes en la agricultura onubense », Revista de Estudios Internacionales Mediterráneos, n°7, enero-mayo 2009
Müller P., et Prandi, S. « Violadas en los campos de Europa », BuzzFeed.News, 18 mai 2018. URL : https://www.buzzfeed.com/pascalemueller/violadas-en-campos-europa